Il tramonto è la festa dell'orizzonte. La linea delle colline mescola il suo azzurro – l'azzurro della lontananza – con il ventaglio dei colori. È un incendio.
La linea che unisce il mare con il cielo trema nell'attesa di accogliere il disco infuocato. Laggiù, dove la distesa degli ulivi scende verso il mare, la luce scoppia d'arancione.
Eppure, nel tripudio della luce, c'è l'annuncio dello spengimento. Da qui la malinconia che trascorre nella poesia del tramonto. Nel folto dei pensieri si fa largo il «disio», quella condizione dell'animo evocata da Dante ad apertura del canto ottavo del Purgatorio. Il tramonto è l'ora in cui l'esiliato è visitato dalla nostalgia. E in Dante l'esilio dalla terra si congiunge, modulando il ricordo e l'attesa, con l'esilio dalla patria celeste.
Nell'ora del tramonto la sospensione mostra il suo patto con il fuggitivo, con l'apparenza, con l'essere esposti all'imprevidibilità del cammino. «Temp'era già che l'aere s'annerava» : ma c'è ancora, nella valletta dei principi, il barlume che permette l'incontro e il riconoscimento delle anime gentili.
Antonio PreteTrattato della lontananza, ed. Bollatti Boringhieri, 2008

Mythographies du soleil couchant
Le coucher du soleil est la fête de l'horizon. La ligne des collines mêle son azur – l'azur de l'éloignement – à l'éventail des couleurs. C'est un embrasement.
La ligne qui unit la mer et le ciel tremble dans l'attente du disque de feu. Là bas, où l'étendue des oliviers descend vers la mer, la lumière orangée éclate.
Et pourtant, dans cette fête de la lumière réside aussi l'annonce de son extinction. C'est de là que vient la mélancolie, si présente dans la poésie du crépuscule. Au cœur des pensées s'impose le «désir», cette disposition de l'âme évoquée par Dante au début du huitième chant du Purgatoire. Le coucher du soleil est le moment où la nostalgie s'empare de l'exilé. Et chez Dante, l'exil de la terre, dans sa modulation du souvenir et de l'attente, rejoint l'exil de la patrie céleste.
Dans l'heure du crépuscule, la suspension manifeste son alliance avec la fugacité, avec l'apparence, avec l'exposition à l'imprévisibilité du chemin. «C'était le temps déjà où l'air s'obscurcissait» : mais il y a encore, dans la vallée des princes, la lueur qui permet aux âmes nobles de se rencontrer et de se reconnaître.
(Traduction personnelle)
