"Altrove, in lontananza, e tardi, o forse mai !
Non so dove tu fuggi, tu non sai dove vado,
io t'avrei certo amato, e tu certo lo sai !"
Tu marchais tout le long du grand palais Farnèse,
de ses murs écrasés de briques entassées,
et tu étais tout seul avec ton élégance,
tu marchais lentement tout le long des hauts murs.
Et puis tu as été par un ami vulgaire
arrêté, tu as dû lui parler comme on doit
parler à un patron, un prêtre, un professeur.
C'est ainsi que nous n'avons pas pu nous connaître
car toujours dans la vie les obstacles nous viennent
des ennuyeux jaloux qui nous suivent partout.
Tu m'aurais montré ton corps, tu m'aurais donné
à humer les endroits odorants de ta chair,
j'aurais tout exploré de ton être, t'aurais
entièrement aimé et ensuite parlant
comme les amants parlent quand ils ont aimé,
j'aurais appris ta vie, tes projets, ton histoire,
m'en souvenant longtemps comme l'on se souvient
des beaux moments d'amour qui brillent dans la vie
et nous ravissent par leur charmant souvenir.
William Cliff Amour perdu Le Dilettante, 2015